Quelques données

Selon une enquête de BPI France, 45% des dirigeant·e·s se sentent isolé·e·s. Pour bien comprendre le propos, il faut différencier la solitude du sentiment d’être seul·e. Si le premier se réfère à une situation quantifiable et matérielle, le deuxième est une sensation : on peut se sentir seul·e au milieu d’une foule, si on ne communique pas avec les autres.

Du fait de leur position hiérarchique, les chef·fe·s d’entreprise sont techniquement seul·e·s. Mais ils se sentent également isolé·e·s dans le cadre de leur travail.

Et ce, pour deux raisons :

• la conjoncture économique et politique. Cela est d’autant plus fort ces dernières années, depuis l’épidémie de Covid-19.
• la responsabilité unilatérale de la prise de décisions et les conséquences qui en découlent.

A cela s’ajoutent les difficultés de recrutement, l’absence d’un membre de confiance au sein de l’entreprise avec qui parler, et la difficulté de concilier vies professionnelle et personnelle.

Pour combattre la solitude, osez parler

Afin de combattre cet isolement, vous pouvez mettre en place plusieurs méthodes, à la fois structurelles au sein de l’entreprise et personnelles.

1. Avant toute chose, n’hésitez pas à … en parler !

Cela vous permettra de voir que vous n’êtes pas seul·e à vous sentir seul·e. Vos pairs, les autres dirigeant·e·s d’entreprise, ressentent la même chose. Vous pouvez en discutez, vous épaulez, vous soutenir. Pourquoi de ne pas libérer la parole à ce sujet au sein de vos clubs d’affaires ? Vous verrez que les relations que vous y développerez n’en seront que plus fortes. N’ayez pas honte de quelque chose que la majeure partie des chef·fe·s d’entreprise partagent !

2. Entourez-vous au sein de votre entreprise

Mettre en place un Comité de Direction, déléguer, faire confiance à ses collaborateurs… L’organisation même de votre entreprise peut apaiser votre sentiment de solitude, en vous permettant de partager le poids des décisions à plusieurs. Le bonus ? Vos décisions n’en seront que meilleures, puisqu’elles s’appuieront sur l’intelligence collective et les compétences spécifiques et complémentaires des membres de votre entreprise.

3. Décrochez

Le cerveau est une machine qui a besoin de repos pour pouvoir fonctionner à plein régime. Nous savons que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais il est nécessaire de faire une pause dans son activité de dirigeant·e. Vos décisions et votre travail n’en seront que meilleurs. Mais comment se forcer à s’arrêter lorsqu’on s’investit à 100% dans son entreprise ? A l’heure du numérique, la solution est de couper téléphone, ordinateur, etc. pendant vos temps de pause. Faire du sport, s’obliger à sortir, permet également de se ressourcer. Cela peut être une bonne façon de clôturer sa journée de travail, et de ne pas le ramener à la maison.